Assurance vie : Comment choisir le bon contrat ?

Assurance vie_Comment choisir le bon contrat

Ne vous laissez pas éblouir par la fiscalité de l’assurance vie. Face au nombre de contrats d’assurance vie proposés sur le marché, souscrire un bon contrat aux performances financières régulières, voire alléchantes, doté d’une souplesse de gestion sans failles relève d’un véritable examen détaillé des offres.

Étapes préalables à la souscription d’une assurance vie

Choisir le bon contrat d’assurance vie nécessite de votre part, préalablement à l’acte de souscription lui-même, une réflexion correctement dirigée.

L’assurance vie n’offre, dans la majorité des cas, que peu de surprises désagréables, mais les mauvais contrats peuvent exister. Si vous vous orientez vers un mauvais contrat, autrement dit, un mauvais placement, les avantages fiscaux seront bien maigres.

A contrario, vous en profiterez pleinement avec un contrat de qualité.

Voici les points clés à analyser pour faire un choix judicieux :

  • Définissez, en fonction de votre situation, vos objectifs de placement.
  • Identifiez le type de contrat sur lequel investir.
  • Avant de souscrire, analysez et appréciez les contrats proposés selon les critères de sélection les plus courants.
  • Choisissez les supports.

Posez-vous aussi ces questions pertinentes :

  • Dans quels buts je souscris une assurance vie ?
  • Quels sont les avantages mais aussi les inconvénients de l’assurance vie eu égard à mes objectifs patrimoniaux et/ou financiers ?
  • Quel type de contrat vaut-il mieux choisir : contrat en euros ou en unités de compte ?
  • Sur qui faire reposer le risque ?
  • Quelle personne désigner en tant que bénéficiaire ?
  • Quel est mon horizon de placement et l’échéance à laquelle je souhaite disposer des fonds placés ?
  • En cas d’option pour un contrat multisupports, quels supports loger dans le contrat et quel type de profil de gestion privilégier ?
  • Quel degré de risque prendre ?

 

Suivez ces quelques principes élémentaires

Le nombre de contrats d’assurance vie que vous pouvez souscrire n’est pas limité. Vous pouvez  signer autant de contrats que vous le souhaitez, sans limitation de montant.

Toutefois, sans aller jusqu’à disperser vos économies et multiplier le nombre de contrats souscrits, souscrire plusieurs contrats au sein d’une même compagnie est à éviter afin de limiter les risques. Une optique de diversification vous préserve de mauvaises surprises, dans le cas où les rendements affichés par les produits d’une même compagnie ne seraient pas à la hauteur des performances attendues.

Il ne faut pas non plus trop investir dans des contrats d’assurance vie, car même si la fiscalité paraît attrayante, l’administration fiscale reste toujours susceptible de disqualifier une opération en abus de droit et se montre vigilante en la matière.

Je vous déconseille aussi de souscrire lorsque vous êtes trop âgé ou en mauvaise santé. En effet, la liberté de disposer comme on l’entend de votre patrimoine souffre un certain nombre de limites, érigées notamment par le droit des successions.

Éviter de placer plus de la moitié de votre patrimoine dans une assurance vie et de verser à une personne sans vocation successorale, des sommes dépassant la quotité disponible, c’est-à-dire plus que ce que vous avez le droit de disposer à l’égard d’autres que vos héritiers.

Préférer les contrats souples : des versements libres, des retraits libres et sans pénalités. Possibilité d’obtenir des avances.

Recenser tous les frais et privilégier les contrats qui respectent les normes suivantes :

  • 5 % maximum sur les versements,
  • 0,5 % à 1% maximum sur l’épargne gérée,
  • 100 % des bénéfices distribués.

 

Assurez-vous que le ratio frais généraux sur encaissements de la compagnie est modéré. S’il est de 30 % par exemple, cela veut dire que la compagnie est obligée de débourser 30 € chaque fois qu’elle encaisse 100 € de votre part. Quand, dans le même temps, les frais affichés sur le contrat sont beaucoup plus faibles… Bizarre ! Bizarre ! vous avez dit  Bizarre…

Recherchez les indicateurs d’une bonne gestion au travers des performances du contrat sur plusieurs années.

Attention,  les taux de rendement sont dépendants des marches financiers. Pensez donc également à raisonner sur des taux réels, c’est-à-dire déduction faite de l’inflation.

Accordez enfin un crédit particulier aux contrats dont l’actif est «cantonné», c’est-à-dire individualisé par rapport aux autres avoirs de la compagnie (cela vaut pour les contrats en euros, car les contrats en unités de compte sont par nature toujours cantonnes). Mais deux conditions : l’actif doit être ancien et avoir une taille importante (plusieurs millions d’euros).

Sachez que si vous avez signé trop vite un contrat qui, après réflexion, ne vous parait pas le meilleur, vous avez encore une petite chance. Dans un délai de trente jours (de réflexion) à compter du premier versement, vous pouvez sans conséquence renoncer au contrat. L’assureur devra vous rembourser intégralement dans un délai de trente jours suivant la réception de votre demande.

Souscrire une assurance vie constitue rarement, si ce n’est jamais, une mauvaise décision. C’est pourquoi adhérer à une police d’assurance vie le plus tôt possible permet de prendre date sans encourir de risque particulier, si ce n’est celui de signer un type de contrat ne correspondant pas véritablement à vos motivations. Plus vous ouvrez un contrat d’assurance vie jeune, plus le capital dont vous disposerai en cas de vie ou à votre décès, par exemple, sera important.

De plus, prendre date permet de profiter de la législation fiscale en vigueur lors de la souscription car elle a beaucoup évoluée et évoluera peut-être encore dans un sens moins favorable aux particuliers.

Les versements après 70 ans se font rares en raison de la fiscalité qui leur est applicable. Ce qui ne signifie pas, néanmoins, qu’il faille décourager les personnes âgées de s’engager dans ce type de placement. D’autant que l’imposition ne touche que les versements et non les intérêts produits qui sont totalement exonérés. En effet, dans certaines hypothèses, il paraît opportun de souscrire après 70 ans.

 

Exemple

Après vos 70 ans, vous décidez de verser 50 000 € sur votre contrat d’assurance vie, ouvert en 1988. Vous décédez 26 ans plus tard soit à l’âge de 96 ans. Votre assurance vie a alors une valeur de 120 000 €.

Votre contrat a comptabilisé une plus-value de 70 000 €, somme totalement exonérée. Pour les versements, après application de l’abattement de 30 500 €, il ne reste que 19 500 € soumis aux droits de succession.

 

Une chose est sure, le choix d’un contrat d’assurance vie est une opération délicate.

Le recours à un conseil financier, est souvent loin d’être superflu, même si les critères d’appréciation et les orientations varient selon les individus et l’approche patrimoniale préconisée.

Précieux, ils vous permettront de souscrire en toute connaissance de cause un contrat de qualité.