Pourquoi investir dans une SCPI de rendement ?

Pourquoi investir dans une SCPI ?

Les sociétés civiles de placement immobilier, plus connues sous leur sigle de SCPI, sont nées dans le courant des années 60. Les SCPI sont des organismes de placement collectif qui ont pour but l’acquisition et la gestion d’un patrimoine immobilier locatif à partir de fonds collectés par appel public à l’épargne. 

Le plus souvent, ce patrimoine est constitué de bureaux, de locaux commerciaux (boutiques) ou de locaux industriels, plus rarement de locaux d’habitation. En échange des sommes collectées auprès d’investisseurs particuliers ou institutionnels, la SCPI vous attribue des parts sociales. Vous devenez ainsi associés et percevez des dividendes versés par la SCPI.

On désigne souvent l’investissement par le biais des SCPI, d’investissement « pierre papier », car étant porteurs de parts de SCPI, vous détenez indirectement un patrimoine immobilier. Vous ne pouvez pas négociées en Bourse vos parts de SCPI, étant donné qu’ elles n’ont pas le caractère de valeurs mobilières.

 

Historique des SCPI

Pour les férus d’histoire financière, sachez que les premières SCPI ont été développées par des indépendants (eh oui !) qui eurent l’idée de regrouper des particuliers n’ayant pas les moyens individuels d’acquérir directement un bien immobilier, pour leur permettre ensemble, d’accéder au placement en immobilier et, notamment au fort rendement de l’immobilier de bureaux.

Sous l’impulsion de ces professionnels, les SCPI font l’objet d’une réglementation à partir de 1970.

Et à partir de 1985, la collecte des capitaux s’est considérablement développée entraînant une diversification des différents types de SCPI.

 

Les aspects juridiques des SCPI

Jusqu’au  vote  de  la  loi  1993,  seule  la  SCPI  était  placée  sous  le  contrôle  de  l’AMF,  mais  aucun contrôle n’était exercé sur le gestionnaire.  Depuis cette date, outre le visa que l’AMF délivre  lors de  la création  de  la SCPI,  un  agrément est exigé  pour le gestionnaire,  qui  doit être  un  professionnel  de  l’immobilier.

Pour  les  SCPI,  les  règles à respecter sont  les suivantes :

  • Le  capital  minimal  exigé  lors  de  la constitution  est dorénavant de  760  000  €  et  le  montant  minimal des parts de  150 €;

 

  • La SCPI  créée doit  pouvoir collecter dès  la première année  au  moins  15 %  de son  capital  social;

 

  • L’objet des SCPI  a été  précisé : elles doivent être créées en vue d’acquérir et de gérer un  patrimoine immobilier  locatif;

 

  • Elles peuvent engager des travaux de  rénovation et d’agrandissement. Le coût des travaux d’agrandissement d’un immeuble ne doit pas excéder 30% de sa valeur vénale et 10% de la valeur vénale du patrimoine immobilier de la SCPI. De même, le coût des travaux de reconstruction d’un immeuble ne peut dépasser 10% de la valeur vénale du patrimoine de la SCPI.

 

Toutefois, si aucun travaux d’agrandissement ou de reconstruction ne sont réalisés au titre d’un exercice, les limites de 30 et 10% sont reportables et cumulables sur l’année suivante.

  • Elles peuvent également revendre chaque année jusqu’à 15% du patrimoine de la société avec possibilité de cumuler ce plafond sur 3 exercices consécutifs, soit 45% au total.

 

Cette possibilité accordée aux SCPI leur permet de dynamiser la gestion de leur patrimoine sans risque spéculatif puisque la durée minimum de détention des immeubles demeure fixée à 6 ans et les travaux de reconstruction ou/et d’agrandissement doivent être achevés depuis au moins 6 ans.

 

Enfin, l’affectation des fonds collectés à l’investissement immobilier est encadrée.

Une SCPI ne peut lancer une  nouvelle  augmentation  de  capital  tant que  les trois quarts de  la précédente  n’ont  pas été utilisés à l’achat d’immeubles.  

Des mesures renforcent la sécurité des souscripteurs de parts de SCPI, qui demeurent responsables à hauteur de deux fois la valeur des parts souscrites des dettes de la société.

 

Le marché des parts des SCPI

Depuis  la loi  du  9 juillet 2001,  la loi  de  l’offre et de la demande gouverne désormais  le  marché des SCPI.

Auparavant,  le  gérant de  la SCPI  établissait chaque  année  un  prix de  cession  conseillé  des  parts.

Ce prix reposait sur la valeur d’expertise des immeubles et sur le montant de la trésorerie.

Selon la conjoncture,  les cessions de parts s’effectuaient sur la base de ce  prix conseillé ou à un  niveau  inférieur.

Désormais,  les sociétés de gestion  peuvent gérer leur propre  marché.

 

  • Le prix des parts

Cependant,  la détermination du  prix d’achat de la part d’une SCPI diffère selon qu’il s’agit d’une SCPI à capital fixe ou  à capital variable.

Pour les SCPI à capital fixe, le prix d’achat de la part résulte de la confrontation entre l’offre et la demande sur le marché secondaire.

Le cours peut donc être amené à être surévalué ou  sous-évalué suivant le déséquilibre de  l’offre  et de la demande.

Pour investir en SCPI à capital fixe, vous devez soit attendre qu’elle crée de nouvelles parts, soit acquérir des parts auprès d’un détenteur qui souhaite les céder.

 

Pour  les  SCPI  à capital  variable,  ouvertes  en  permanence, c’est à dire accepte de nouveaux investisseurs à tout moment, le  prix  d’émission  est fixé  par  la  société de  gestion,  de   manière  corrélée avec la valeur d’expertise du patrimoine immobilier.

Le  marché secondaire  est  assuré  directement  par  la  SCPI  dont  la taille  évoluera à  la  hausse  ou  à  la  baisse  en fonction  des flux de  collecte et de  rachat.

 

 

  • Les approches comptables de la  valeur des parts

L’AMF impose trois approches comptables de détermination de la valeur du patrimoine d’une SCPI qui sont publiées par la société de gestion dans son rapport annuel et approuvées par l’assemblée générale annuelle des associés.

Ces différentes notions sont : valeur vénale, valeur de  réalisation  et valeur de  reconstitution.

 

  • La valeur vénale de la SCPI = valeur du patrimoine immobilier, évaluée par un expert agréé par I’AMF. Elle définit le prix présumé qu’accepterait de payer un investisseur éventuel dans l’état ou le lieu où il trouve cet immeuble.
  • La valeur de réalisation de la SCPI = valeur vénale du patrimoine telle que résultant des expertises réalisées, augmentée de la valeur nette des autres actifs (la trésorerie par exemple). C’est donc la valeur de référence, puisqu’il s’agit de la valeur de liquidation de la SCPI.
  • La valeur de reconstitution : c’est la valeur de réalisation à laquelle sont ajoutés les frais afférents à une reconstitution du patrimoine à l’identique (droits d’enregistrement, frais d’actes, commissions, etc.)

 

Quant  à la valeur nominale de  la  SCPI.  C’est  la valeur de  la part déterminée au  moment de  la création  de  la  SCPI.

 

 

La fiscalité de la SCPI

Les  SCPI  bénéficient  de  la  transparence  fiscale  comme  les  Sicav  et  les  FCP  :  chaque  associé  est donc considéré comme  un  propriétaire  particulier et  perçoit à ce titre des revenus fonciers à intégrer à sa propre déclaration de revenus.

Afin  de traiter la fiscalité des SCPI,  il  convient  de distinguer :

 

  • La fiscalité  liée à l’acquisition des parts sur le  marché

L’acquisition  ou  la  souscription  des  parts  est  réalisée  par  acte  sous  seing  privé.  

L’intervention  du notaire n’est pas requise, sauf cas particuliers (achat en démembrement par les personnes d’une famille, donations de parts).

Les frais sont constitués  par un  droit de souscription  (marché  primaire)  ou  une  commission  d’intervention  (marché  secondaire)  auxquels  s’ajoutent,  le  cas  échéant, des droits d’enregistrements.

S’il s’agit de parts de SCPI à capital fixe, lors de la souscription de parts à l’émission, il n’est du aucun droit d’enregistrement.

 Lors  de  l’acquisition  de  parts  sur  le  marché  secondaire,  il  est  du  un droit  d’enregistrement  proportionnel  de  5  %,  à  la  charge  de  l’acquéreur,  sur  la  base  du  prix  de  la part.  

Ce  droit  s’applique,  quelle  que  soit  la  qualité  de  l’acquéreur  (personne  physique,  personne morale,  non-résident).

 

Exemple : Une cession de parts est faite au prix de 6000 € net pour le cédant, avec une commission d’intervention de 4,5 %, soit 270 €.

Le cout de 6 270 € est assujetti au droit d’enregistrement au taux de 5 %, soit 314 €.

L’acquéreur paiera un prix total de 6584 €.

 

Dans le cas de SCPI à capital variable, le rachat des parts à un associé entraine une réduction de capital. Il n’est pas considéré comme une cession, de sorte que le droit de 5% n’est pas applicable.

 

  • La fiscalité des revenus ou dividendes versés

Les  SCPI,  sociétés  civiles,  ne  sont  pas  soumises  à  l’impôt. 

Leurs associés sont personnellement passibles, pour la part des bénéfices sociaux réalisés correspondant à leurs droits dans la société, de l’impôt sur le revenu.

En pratique, les revenus et   plus-values  réalisés  par  la  SCPI  sont  directement  imposable entre  les  mains des  porteurs.

Celui  qui  détient des  parts  de SCPI  perçoit des  revenus  réguliers.

Généralement tous les trimestres, les associés des SCPI reçoivent leur quote-part de dividendes en fonction du nombre de parts qu’ils détiennent.

 

Les  revenus que distribue ainsi  la SCPI  sont de deux natures :

  • La très grosse majorité des revenus distribués proviennent des loyers, nets de charges. Ce sont donc des revenus fonciers.
  • Une part marginale des revenus provient de placements financiers sur des comptes de trésorerie. En effet, la SCPI place les loyers qu’elle quittance tous les mois aux locataires, avant de les reverser trimestriellement aux associés. Ce sont donc des revenus de capitaux mobiliers.

 

Que ce soit la partie revenus fonciers ou la partie revenus de capitaux mobiliers, le régime d’imposition applicable est le régime de droit commun.

On ajoute ces revenus au revenu global pour le calcul de  l’impôt.

 

 

La  fiscalité des revenus fonciers

L’essentiel  des  revenus distribués  par les SCPI  sont constitué de  revenus fonciers.  

C’est donc  la fiscalité foncière  qui  impacte  le  plus  le détenteur de  parts de SCPI.

Le détenteur de parts de SCPI doit choisir entre deux régimes de fiscalisation de ses revenus fonciers :

 

  • Le régime  micro-foncier

La règle commune dit que si les loyers bruts perçus n’excèdent pas 15 000 € dans l’année, il est possible de bénéficier du régime micro-foncier.

Il consiste à appliquer un abattement de 30% sur les loyers perçus. Ainsi, seulement 70 % des loyers perçus entreront dans la base imposable du contribuable.

 

Mais dans le cas des SCPI, on ne peut bénéficier de ce régime micro-foncier que si l’on possède par ailleurs un bien locatif en direct, ce qui réduit la possibilité de bénéficier de ce régime.

 

 

  • Le régime réel

Dans le cadre du régime réel, on déduit des loyers bruts toutes les charges déductibles afin d’obtenir le résultat foncier.  

Ce résultat foncier (ou déficit foncier éventuellement) sera intégré au revenu global  pour le calcul de l’impôt à payer.  

 

Dans leur grande majorité,  les associés de SCPI sont soumis à ce régime.

 

 

Précision I – sur les déficits  fonciers :

Si les loyers perçus moins les charges déductibles font ressortir un déficit foncier celui-ci n’est imputable sur le revenu global que dans la limite de 10 700 € par an.

La fraction  déficitaire dépassant ce montant  reste  reportable et  imputable pendant 5  ans sur le  revenu global.

II est important de préciser que l’imputation d’un déficit foncier sur le revenu global entraine une obligation de location du bien pendant une durée minimale de 3 ans, soit jusqu’au 31 décembre de la 36eme année suivant l’imputation.

 

 

Précision II –  sur les charges d’intérêts :

Les charges d’intérêts supportées pour financer l’achat d’un bien immobilier, comme l’achat de parts de SCPI, sont déductibles des revenus fonciers procurés par le bien, ou par les parts de SCPI, à condition toutefois que l’emprunt soit supérieur à 21 500 €.

Le déficit foncier, ou la fraction du déficit foncier, qui provient des charges d’intérêt n’est pas imputable sur le revenu global mais uniquement sur les revenus fonciers.

On peut reporter pendant 10 ans l’imputation sur les revenus fonciers ultérieurs.

 

 

 

La fiscalité  des  revenus financiers

Les revenus financiers distribues aux associes, dont la proportion est très réduite, proviennent de la gestion financière par la société de gestion de la trésorerie (placements de certificats de dépôts négociables ou sur des comptes à terme).

Cette trésorerie a pour origine le décalage entre la date de perception des loyers et celle du paiement des charges et provisions en attente :

  • dépôt de garantie des locataires,
  • réserves  pour travaux etc.

L’associé,  doit déclarer ce montant au titre des  revenus de capitaux  mobiliers.

 

 

La fiscalité des plus-values

Les plus-values réalisées par le détenteur de parts de SCPI sont imposables en tant que plus valus immobilières.

Le régime actuel de taxation des plus-values a été instauré par la loi de finances pour 2004 et modifié  en  dernier  lieu  par la deuxième  loi  de finances  pour 2014.

II  s’applique  aux  cessions  réalisées  par des  personnes  imposables  à  l’impôt  sur  le  revenu  dans  la catégorie  des  revenus fonciers et agissant dans  le  cadre de  leur patrimoine  privé.

Les plus-values immobilières sont alors soumises à un prélèvement forfaitaire de 19 % (en vigueur depuis le 01/10/2011) auquel s’ajoute les prélèvements sociaux aux taux global de 15,5% ce qui porte le taux effectif d’imposition à 34,5 %.

Une taxe  additionnelle est  également  perçue, à  un  taux  compris  entre  2  %  et 6  %,  lorsque  la  plus-value  imposable excède 50  000 €.

Pour les cessions réalisées depuis le 1er février 2012 par des personnes physiques, la plus-value brute (prix de cession – prix de revient frais et droits compris) est diminuée d’un abattement qui est fonction de la durée de détention des biens ou titres cédés :

 

 

  • Pour la détermination du montant imposable à l’impôt sur le revenu, l’abattement est de 6 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et jusqu’à la vingt-et-unième, et de 4 % au- delà de la vingt-deuxième, de telle sorte que l’exonération est acquise à l’expiration d’une durée de 22 ans.
  • Pour la détermination du montant imposable aux prélèvements sociaux, l’abattement est de 1,65 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et jusqu’à la vingt-et-unième, de 1,60 % pour la vingt-deuxième de détention et de 9 % pour chaque année de détention au-delà de la vingt-deuxième, de telle sorte que l’exonération est acquise à l’expiration d’une durée de 30 ans.

 

C’est  la  société  de  gestion  qui  se  charge,  pour  le  compte  du  vendeur  qui  la  mandate à  cet  effet, d’effectuer  la  déclaration,  et en  cas  de  plus-value  taxable,  de  payer  l’impôt  par  prélèvement  sur  le prix  de  vente  des  parts.  

Toutefois,  le  vendeur  demeure  responsable  de  l’impôt  et  notamment  des suppléments de droits et pénalités qui  pourraient être  réclamés à  la suite d’un  contrôle.

 

 

La fiscalité  au titre de  I’ISF

Si vous êtes assujettis à l’ISF et que vous êtes détenteurs de parts de SCPI, vous devez intégrer la valeur de vos parts à votre déclaration d’impôt sur la fortune, pour le montant que vous encaisserez en cas de vente, déduction faite des frais de mutation.

 

 

Comment acquérir des parts de SCPI

 

  • Acquisition en « direct »

Le marché français compte 171 SCPI dont la gestion est assurée par 28 groupes, donc vous avez du choix.

Les  parts  de  SCPI,  à  l’instar  de  l’immobilier  en  direct, peuvent  être  achetées  comptant  ou  à  crédit.

Contrairement  à un  investissement immobilier en  direct,  acheter comptant des parts de SCPI, est bien souvent la solution privilégiée, vu la faible valeur unitaire des parts.

Mais  en  raison  de  la  fiscalité  des  parts de  SCPI,  un  achat  à  crédit  serait  souvent  préférable,  car  en déduisant les intérêts d’emprunt des revenus fonciers perçus,  vous provoquez  un  déficit  foncier et par voie conséquence le montant soumis à l’impôt.

Réaliser votre  financement  afin  que  les loyers à venir et les  remboursements d’emprunt coïncident.

 

De plus, un décret en date du 27 mars 1993 a officialisé la possibilité d’utiliser un crédit épargne-logement pour financer une acquisition de parts de SCPI à condition que le patrimoine de celle-ci contienne au moins 90 % de logements.

II est demandé un financement autre pour les 10 % du montant de la souscription ne correspondant pas à des logements.

Les crédits pouvant être octroyés seront moindres que pour une opération en direct en raison de l’utilisation de coefficients multiplicateurs plus faibles (1,5 et 1 contre 2,5 et 1,5) pour le calcul du montant des droits à crédit.

 

Attention,  cette possibilité est réservée aux PEL ancienne formule.  

Les  PEL ouverts après mars 2011 ne  peuvent financer que  l’achat d’une  résidence  principale.

  • Acquisition indirect

Autres possibilités pour l’acquisition de parts de SCPI, très en vogue en ce moment, via un contrat d’assurance vie.

Les parts de SCPI au sein de l’assurance vie permettent un cumul des avantages de la pierre–papier et du régime fiscal avantageux de l’assurance vie.

Ce qui vous offre plusieurs avantages :

 

  • Permet de bénéficier d’une décote sur le prix d’acquisition (toujours bon  à prendre !)
  • Des dividendes automatiquement réinvestis et capitalisés, sans droits d’entrée
  • La possibilité, de percevoir à tout moment vos dividendes capitalisés par le biais de rachats

 

 

Contrairement aux SCPI de rendement acquises en direct, vous échappez à la fiscalité annuelle des revenus fonciers, pour rentrer dans celle, beaucoup plus favorable, de l’assurance vie. Une fiscalité qui s’appliquera uniquement en cas de rachat et selon les dispositions avantageuses de l’assurance-vie (plus favorable que la fiscalité des revenus fonciers) avec l’imposition de la seule quote-part d’intérêts au sein de ce rachat.

En effet, au bout de huit ans, les retraits bénéficient d’un abattement annuel de 4 600 euros sur les gains (9 200 euros pour un couple marié). Au-delà, c’est le taux du prélèvement forfaitaire libératoire (7,5 %) qui s’applique.

 

  • La possibilité de céder vos parts au sein de votre contrat d’assurance vie sans subir la fiscalité sur les plus-values par le biais d’arbitrages
  • Contrairement aux SCPI acquises en direct, pas de fiscalité sur les plus-values réalisées
  • La possibilité d’organiser librement la transmission, en choisissant vos bénéficiaires en cas de décès
  • Un abattement de 152 500 € par bénéficiaire pour les versements réalisés avant vos 70 ans

 

 

La performance des SCPI

La performance globale de cet investissement se mesure à 2 niveaux :

 

  • d’abord par le dividende versé (taux de rendement) qui provient des loyers reversés chaque année aux porteurs de parts. Le taux de rendement provient du rapport entre le revenu distribué et le prix d’acquisition de la part.

 

Taux de rendement = revenu distribué / prix d’acquisition d’une part

 

  • ensuite par la rentabilité qui est obtenue en additionnant le dividende à la revalorisation annuelle de la valeur d’une part de SCPI.

 

Rentabilité = dividende + revalorisation annuelle d’une part

 

 

Le tableau ci-dessous illustre parfaitement l’intérêt de s’intéresser au SCPI. 

CatégoriesTRI 5ansTRI 10 ansTRI 15 ansTRI 20 ans
SCPI Bureaux3,93%7,52%9,46%7,07%
SCPI Commerces5,60%9,99%11,31%9,04%
SCPI Spécialisées4,15%9,69%8,86%5,71%
SCPI Diversifiées4,59%9,46%12,32%7,22%
SCPI Immobilier d’entreprise4,46%8,62%10,54%7,51%

Sources : Aspim-IEIF

 

 

Et si vous avez encore un doute sur le fait de posséder des SCPI dans votre patrimoine, alors considérez le graphique suivant.

Performance de differents placements sur 30 ans

Sources : Aspim-IEIF

 

Si l’on compare entre 1984 et 2014, soit sur une période de 30 ans, les performances de différents placements, les SCPI occupent la 4ème place des placements les plus performants avec une rentabilité annuelle moyenne de 7,7%. Je vous laisse comparer avec le taux de votre livret A !!!

 

 

Le choix d’une SCPI

Vous n’êtes pas décisionnaire sur les choix des biens acheter  par  la  SCPI  ni  de  la  façon  de  les  gérer. 

Vous devez donc choisir votre  (ou  vos) SCPI  en  essayant de trouver une  société dont les options sont proches de  vos  propres  préférences.

Les options  peuvent être  liées à :

  • La  nature du  patrimoine  (bureaux ou  entrepôts par exemple) ;
  • La  notion  de  risque,  ceux-ci  étant généralement proportionnels à  l’espérance de  plus-values;
  • L’importance  et/ou  le fractionnement des  biens  immobiliers ;
  • L’état du  patrimoine  (vétuste et entretien);
  • La gestion,  qui  peut privilégier les  plus-values ou  le  rendement;
  • La fiscalité.

 

 

Selon la nature du patrimoine immobilier, on distingue principalement 2 types de SCPI.

 

1. Celles qui détiennent un patrimoine d’habitation (appartements, maisons individuelles).

À l’intérieur de cette catégorie, on distingue :

  • les SCPI de plus-values qui ont pour objectif de valoriser au maximum leur patrimoine,
  • les SCPI fiscales qui s’inscrivent dans des dispositifs permettant aux associés de bénéficier d’économies d’impôt, en contrepartie d’un engagement de conservation des parts.

 

 
2. Celles qui détiennent un patrimoine composé d’immeubles à usage commercial, communément appelées SCPI classiques diversifiées ou encore SCPI de rendement,  offrent en général un rendement plus élevé que l’immobilier d’habitation.

Les SCPI privilégiant le rendement sont en général gérées par des groupes indépendants qui investissent dans les murs de boutiques ou les entreprises.

Ainsi auriez-vous souvent à choisir entre plusieurs alternatives en fonction de votre personnalité et de votre tempérament.

 

Avant tout investissement, posez-vous ces quelques questions :

  • Ai-je constitué une épargne de précaution ?
  • Puis-je bloquer mon investissement pendant 10 ans et plus ?
  • Dans quels types d’immeubles la SCPI a-t-elle investi ?
  • Le parc immobilier est-il bien diversifié (pas d’immeuble représentant plus de 5 % du patrimoine global) ?
  • Quelle est la qualité du parc immobilier de la SCPI ?
  • Le montant des revenus versés par la SCPI est-il régulier ?
  • Le taux d’occupation des immeubles est-il stable ?
  • Quel type de SCPI est-ce, fixe ou variable (Privilégier ces dernières pour vos investissements, plus « facile » à revendre) ?

 

 

Conclusion,

Les SCPI sont un moyen simple d’investir dans la pierre et présentent plusieurs atouts :

 

  • La tranquillité : les SCPI permettent d’investir dans l’immobilier sans avoir les préoccupations quotidienne du propriétaire bailleur puisque c’est la société de gestion qui gère la location du bien ;
  • Un accès facilité car les mises de fonds sont limitées : vous pouvez ainsi adapter votre investissement à votre budget tout en développant et diversifiant votre patrimoine;
  • La mutualisation des risques et la diversification du patrimoine : la SCPI est composée de différents biens immobiliers ce qui entraîne une sensibilité moins importante aux fluctuations du marché de l’immobilier ainsi qu’une réduction de l’aléa locatif.
  • Une source de revenus réguliers : grâce aux versements réguliers des dividendes, vous percevez un complément de revenus récurrents.

  Par exemple : 

* à crédit, les dividendes versés vous permettront dans un premier temps de rembourser votre emprunt, puis dans un second temps, vous fournir un complément de retraite.

* Via un contrat d’assurance vie, la possibilité de générer des revenus complémentaires futurs faiblement fiscalisés.

 

 

Mais n’oubliez pas que :

  • Le capital investi en parts de SCPI n’est pas garanti. C’est un placement risqué.
  • L’achat de parts de SCPI entraîne des frais d’entrée (jusqu’à 12 %), des frais de gestion annuels (environ 10 % des revenus) et une commission (jusqu’à 10 %) lors de la revente.
  • Les parts de SCPI ne se revendent pas aisément : le délai peut être de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois.
  • Les SCPI « fiscales » offrent un rendement plus faible et sont difficiles à revendre.